Le gouvernement agit contre la prostitution des mineurs en reprenant des propositions des JAM !

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Face au fléau grandissant de l’exploitation sexuelle des mineurs, le gouvernement a lancé le 15 novembre 2021 le tout premier plan national de lutte contre la prostitution des mineurs. Cela intervient dans le cadre de la sortie d’un rapport d’enquête et de propositions des Jeunes Avec Macron en avril dernier, fruit de 6 mois de travail sur la thématique de la prostitution des mineurs, trop souvent laissée de côté.

Confrontés au constat alarmant de la prostitution des mineurs qui touche entre 7 000 et 10 000 mineurs français tous les ans, les Jeunes Avec Macron ont établi un rapport d’enquête accompagné de 28 propositions. Certaines d’entre elles ont été reprises par le premier plan national de lutte contre la prostitution des mineurs initié par le secrétaire d’Etat chargé de l’enfance et des familles, Adrien Taquet.

La prostitution est définie par un rapport de nature sexuelle en échange d’une rémunération, d’une promesse de rémunération, d’un avantage en nature ou de la promesse d’un tel avantage. Si le recours à la prostitution des mineurs et l’organisation de  trafics permettant d’en tirer un profit sont interdits, le phénomène a explosé au cours de ces vingt dernières années et touche des victimes de divers milieux sociaux.


Le plan de lutte contre la prostitution des mineurs définit 4 priorités qu’il s’agit de mettre en oeuvre : 

  • Priorité 1 : Sensibiliser et informer en développant une campagne de sensibilisation grand public. Dans le but de mieux comprendre et mieux connaître le phénomène de la prostitution des mineurs, les JAM ont proposé la réalisation d’une large étude sociologique. Ainsi, le gouvernement a décidé de déployer la recherche pour mieux appréhender la prostitution des mineurs.  De même, le plan présente la création d’espaces d’information et d’échange à destination des mineurs et de leur famille, mesure également présentée par les JAM.  

  • Priorité 2 : La vigilance afin de prévenir et de repérer l’exploitation sexuelle des mineurs. En ce sens, le plan a repris la proposition des JAM sur la création de dispositifs de formations des acteurs professionnels confrontés à la prostitution infantile. En vue de repérer les potentielles victimes, le plan prévoit d’optimiser la prise en charge des fugues dans les commissariats et d’organiser une audition avec les mineurs et leur famille.

  • Priorité 3 : Protéger les victimes de manière à ce qu’elles soient accompagnées et prises en charge. Les JAM l’ont établi dans leur rapport, il est indispensable d'œuvrer pour que les mineurs victimes ne soient pas seuls dans leur reconstruction. Pour éviter cela, le plan implique la création d’un dispositif d'accompagnement et/ou d’hébergement dans chaque département. S’agissant de soins, le gouvernement a repris l’idée des JAM proposant la mise en place d’un parcours de soins spécial pour les victimes. Ce parcours personnalisé permettra d’apporter aux mineurs des soins de reconstruction psychologique, de réinsertion sociale et éducative.

  • Priorité 4 : Accélérer les procédures contre les auteurs en facilitant notamment les poursuites judiciaires. Dans le dessein de mieux identifier de possibles réseaux d’exploitation sexuelle sur mineurs, le gouvernement s’est appuyé sur la proposition des Jeunes Avec Macron pour prévoir un renforcement de la mobilisation des services d’enquête dans le domaine de la cyber-criminalité. Ce renforcement inclut la création d’une brigade mobile départementale spécialisée, pour repérer et accompagner les victimes d’exploitation sexuelle.

Le lancement d’un tel plan marque la volonté du gouvernement de répondre à l’urgence sociale qui plane sur les mineurs victimes d’exploitation sexuelle.

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