Pendant 6 mois, le groupe de travail de la protection de l’enfance des Jeunes Avec Macron a souhaité s'intéresser à une thématique complexe, trop souvent méconnue et niée : la prostitution des mineurs.   Depuis octobre 2020, ils ont auditionné de nombreux acteurs engagés sur ce sujet. Victimes, avocats, journalistes, députés, procureurs, membres associatifs et bien d’autres, ont permis d’établir ce rapport. Il en ressort le constat effroyable d’une réelle exploitation sexuelle. La prostitution des mineurs est trop minimisée, laissant ainsi des milliers de victimes démunies et livrées à elles-mêmes.

Éducation, sensibilisation, prévention, protection et accompagnement sont les mots d’ordre de l’ensemble de ces propositions !   

Suite à ces nombreux échanges, six thématiques ont été mises en avant. Elles constituent les six chapitres du rapport.   En premier lieu, le rapport préconise de s’attaquer à la source du problème : le manque de formation et de sensibilisation. L’éducation de la jeunesse via des cours obligatoires ainsi qu’une prévention pour tous sont les clés de voûte de la lutte contre l’exploitation sexuelle sur mineurs. Briser le tabou, libérer la parole et faire prendre conscience à tous de l’existence du phénomène sont les meilleurs moyens de prévenir et limiter le fléau.   Dans un deuxième temps, il est nécessaire de replacer la victime au cœur de l’action judiciaire mais aussi de responsabiliser les proxénètes et les clients, tout en évitant la récidive. 

Parallèlement à cela, la banalisation du proxénétisme hôtelier demeure un obstacle considérable à la limitation du phénomène, c’est pourquoi des moyens préventifs et coercitifs sont à mettre en place dans ce secteur. Les auditions ont également permis de constater que les services de l’Aide Sociale à l’Enfance sont aujourd’hui les lieux de prédilection des proxénètes pour le recrutement de mineurs. Ainsi, quatre de nos propositions sont consacrées à ce problème dans le but de contrôler, réguler, protéger et établir une réelle égalité des chances sur l’ensemble de notre territoire au sein de ces services. Aussi, nous estimons que l’accompagnement et la reconstruction des victimes sont essentiels afin que ces dernières puissent s’émanciper et s’épanouir dans leur vie future. Les propositions du rapport porté par les Jeunes avec Macron ont ainsi pour objectif la mise en place d’une reconstruction psychologique, sociale et éducative adaptée sur le long terme pour ces mineurs.   

Enfin, il est crucial que cette lutte soit davantage portée au niveau national et institutionnel. Nous avons besoin que l’exploitation sexuelle sur mineurs devienne une priorité nationale pour que notre jeunesse soit protégée et armé efficacement contre ce phénomène !