Durant une année, le groupe de travail « cannabis » des Jeunes avec Macron a consulté des élus et des experts. Nous avons aussi débattu entre adhérents afin que chacun puisse donner son opinion et soumettre des propositions. Ainsi, sur les centaines de JAM interrogés, 62% considèrent que légaliser serait une politique pragmatique ou en faveur des libertés individuelles.
Lutter efficacement pour protéger les plus jeunes, répondre pragmatiquement à l’enjeu sanitaire et sécuritaire, sortir de l’impasse de notre politique répressive. Alors que la part de dépense publique consacrée à la lutte contre la consommation de cannabis s’élève à 10% pour la santé, elle est de 20% pour l’action judiciaire et de 70% pour celle de la police. Aussi, nous proposons de changer de paradigme : pour mieux protéger les français, légalisons le cannabis !
Le but n’est pas de banaliser la drogue qui ne devra jamais être un objet de consommation comme les autres. L’objectif est d’être plus efficaces sur le volet sanitaire en encadrant la qualité des produits et en ayant une véritable politique de prévention et d’interdiction à l’égard des mineurs. L’objectif est aussi d’être plus efficaces sur le plan sécuritaire en tarissant le marché noir via la légalisation.
Il s’agirait donc d’une légalisation encadrée, où vendeurs et producteurs seraient contrôlés grâce à l'octroi de licences, la vente aux mineurs sévèrement réprimée, et les produits encadrés. Strictement contrôlé, mais ouvert et compétitif, ce marché régulé serait en mesure de faire reculer le trafic.
En parallèle, nous proposons d'organiser une sensibilisation aux dégâts des stupéfiants chaque année de la 5ème à la Terminale. Les jeunes n'ont qu'une seule sensibilisation dans leur scolarité, souvent après la première expérience. La légalisation permettrait de financer un programme de prévention ambitieux.
Parce que cette réforme doit profiter au plus grand nombre, nous proposons que nous mettions sans délai notre législation en conformité avec le droit européen quant aux produits CBD, qui ne sont pas des stupéfiants, pour que nos jeunes agriculteurs se saisissent de cette nouvelle opportunité.
Nous proposons enfin que l’expérimentation du cannabis thérapeutique soit accélérée et généralisée pour répondre à la souffrance des milliers de patients dans l’attente d’une solution.